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JEAN-FRANÇOIS FORT. LES VIES BRISEES DU RANA PLAZA

vendredi 20 avril 2018

Nasrin, 23 ans. Travaillait au 7 eme étage. Elle conserve des séquelles pulmonaires lui interdisant tout effort soutenu et bien sûr tout travail…

Il y a des évènements qui restent dans nos mémoires. Celui du 24 avril 2013 : un nom, l’effroyable effondrement d’une tour d’ateliers de couture (1137 morts et 2000 blessés), la dénonciation d’un scandale planétaire de l’exploitation au Bangladesh, un pays sous-développé, les initiatives de nombreuses ONG qui appuyèrent là où cela fait mal dans la culture de consommation occidentale et exigèrent réparation pour les plus faibles. Des initiatives très intéressantes ont vu le jour pour obliger les entreprises à transformer les conditions de travail (Lire le dossier d’Ethique sur étiquette)

Il y a cinq ans…Cela semble loin. Mais que sait-on encore des ouvrières qui survivent avec leurs traumatismes à vie ?

Les vies brisées du Rana Plaza. Photographies de Jean-François Fort from Voir & Dire on Vimeo.

Avec la vingtaine de photos accrochées aux grilles de la tour Saint-Jacques, sur une des rues les plus densément passantes pour les piétons et les voitures, « Les vies brisées du RanaPlaza » présente un témoignage marqué par une double dignité : celle du regard d’un photographe et celles des femmes qui ont survécu à la catastrophe de l’effondrement des usines de confection du Rana Plaza au Bangladesh (24 avril 2013).

Depuis 1972, une ONG, le GK (Gonoshastaya Kendra qui veut dire Centre de Santé du Peuple) promeut un nouveau développement et apporte son soutien à des victimes survivantes en assumant les soins que nécessitent leurs handicaps persistants.
À Paris,le Comité français de soutien à GK Savaraide à ne pas oublier ce terrible moment.

Le photographe indépendant Jean François FORT est parti à la recherche des survivantes de cette catastrophe. Ces immenses et intenses photographies donnent couleurs et visages à ces femmes, victimes de nos pratiques commerciales trop peu attentives aux conséquences qu’elles génèrent à l’autre bout de la planète. Elles interpellent les passants et vous interpelleront avec la seule force de leurs regards [1]...,

Visite rue de Rivoli, du 17 avril au 4 mai, grilles du square de la Tour Saint-Jacques à Paris (Métro Hôtel de ville ou Châtelet)

Cet acte militant utilise les cimaises de nos rues pour la photographie : les grilles des parcs, jardins, gares ou grands établissements publics. La ville devient une galerie d’exposition gratuite d’un nouveau genre, ouverte sur le monde, destinée à tous, donc culturellement démocratique, facile à comprendre, suscitant l’émotion sur des sujets les plus divers.

Jean Deuzèmes

(1) Malheureusement dans la nuit du 21 avril, ces affiches ont été partiellement saccagées par des groupuscules politiques ultraminoritaires et violents. Les vies brisées d’une belle et précieuse exposition.

Présentation de l’exposition par Jean-François Fort

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