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Gabriel Orozco



Un magicien des petits riens. Une expostion du Centre Pompidou qui s’est terminée le 3 janvier 2011.

Marie-Thérèse Joudiou a vu cette exposition dont la muséographie et les œuvres présentées dérangent nos catégories de pensée.

Des œuvres qui bousculent la notion classique d’œuvre sont installées dans la galerie sud du centre Pompidou. L’artiste mexicain, Orozco, a choisi délibérément d’ouvrir 2 larges côtés de l’espace sur la rue Rambuteau et la place Stravinsky.

L’exposition se tient dedans accrochée, à 2 murs, sous formes de photos sur le thème de la main, elle-même motif ou outil, sous formes de dessins mêlés de peintures aux formes majoritairement circulaires et en spirale qui semblent entraîner dans leur mouvement…Artiste en constant déplacement, sans atelier fixe, Gabriel Orozco (1962, Jalapa, Mexique) rejette les identifications nationales pour puiser son inspiration dans les lieux où il vit et voyage. Images universelles, ses œuvres s’appréhendent de façon sensible et sensuelle. Cette exposition est la première que le Centre Pompidou consacre à Gabriel Orozco et la seule présentation de grande ampleur de son travail en France.

 L’artiste s’est étroitement impliqué dans la conception d’un parcours jalonné de quatre-vingts œuvres, dont beaucoup n’ont encore jamais été montrées en France.

Les œuvres d’Orozco composent un univers caractérisé par un vif intérêt pour les éléments du paysage urbain et du corps humain, comme pour les incidents du quotidien et du familier. Ils nourrissent son travail dont la poésie est celle du hasard, du paradoxe, et qui brouille les frontières entre l’objet d’art et l’environnement quotidien, entre l’art et la réalité.

[/Introduction du commissaire d’exposition/]

Reportage commenté de MTJ

Des œuvres qui bousculent la notion classique d’œuvre sont installées dans la galerie sud du centre Pompidou. L’artiste mexicain, Orozco, a choisi délibérément d’ouvrir 2 larges côtés de l’espace sur la rue Rambuteau et la place Stravinsky. L’exposition se tient dedans accrochée, à 2 murs, sous formes de photos sur le thème de la main, elle-même motif ou outil, sous formes de dessins mêlés de peintures aux formes majoritairement circulaires et en spirale qui semblent entraîner dans leur mouvement…

Des tables usées des marchés d’autrefois supportent des séries d’objets trouvés dans un rapprochement hétéroclite, qui sont le fruit de récoltes peut-être hasardeuses, de traces de maquettes d’œuvres expérimentales…

Au sol, une Citroën DS, coupée en 3 dans les sens de la longueur, dépouillée de sa partie centrale et reconstituée. Effet qui attire le regard immédiatement ainsi qu’un tronc de manguier recouvert de formes circulaires, un « elevator » coupé horizontalement et reconstitué à la taille de l’artiste..

Le spectacle de la rue libère le regard tout en participant à ce qui se passe entre les 4 murs. Ce choix d’ouverture reflète les sources d’inspiration d’ Orozco, artiste voyageur, sans atelier fixe, nous dit-on. Une forme de nomadisme qui correspond bien avec les formes de déplacement qui occupent, captent pour le meilleur et pour le pire une part importante de l’humanité.

Difficile de tout décrire. Orozco peut désorienter tant il nous entraîne dans des directions nombreuses qui ne frappent pas par une tentative d’unité quelconque. Mille facettes par lesquelles lui seul peut-être sait ce qu’il recherche et veut traduire.

L’exposition « Arman » qui se tient aussi au musée Pompidou, paraît à côté de celle d’Orozco, d’un grand classicisme qui rassure et satisfait le regard, (en tout cas le mien).

[/Marie-Thérèse Joudiou, 15 septembre 2010—3 janvier 2011/]


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