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Nuit Blanche 2005. Hugo Bonamin : les chaises et la lutte



"Chaises"

Les chaises sont d’abord une installation dans l’espace.
En libérant six cent chaises du sol, l’on rend trois cent mètres carrés à l’église. Et l’on incite à parcourir et repenser ce nouvel espace, c’est-à-dire à découvrir Saint-Merry autrement.

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Une église est presque toujours un espace surchargé, il fallait donc exploiter l’existant, le transformer sans en rajouter. En plaçant des chaises de l’église sur des plans verticaux, avec des inclinaisons différentes créant une palette de teintes comme dans un tableau impressionniste, on fait apparaître une figuration, une silhouette, un visage, …

Plus loin, ces chaises- objets côtoient des chaises dessinées au fusain sur des toiles de coton cru. Les chaises- objets laissent apparaître un morceau de leur structure qui s’inscrit dans la première toile, puis sont de moins en moins présentes dans les suivantes au profit d’une figuration dans la fiction, qui s’achève avec l’apparition d’un humanoïde asseyant l’enfance.

Ainsi, le désordre de la disposition des chaises - objets réels ou dessinées - sur les toiles, vient en opposition avec la structure autoportante et formidablement ordonnée (un peu à la manière de la hiérarchie sociale) des chaises empilées sur les plans verticaux.

Comme les chaisières d’autrefois structuraient l’espace en fonction des offices, le " chaisier " d’un jour détourne l’objet pour retrouver l’espace.

"La lutte"

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L’église se définit volontiers comme lieu de paix et de rassemblement. Pourtant, elle a toujours été - au milieu des hommes - théâtre de la vie, forteresse, refuge, enjeu ou symbole.

Ni comme bâtiment, ni en tant qu’assemblée de croyants, ni même en qualité d’œuvre d’art, elle ne s’est située en marge des combats des hommes.

Saint Merry moins qu’une autre.

La lutte n’est pas seulement l’affrontement destructeur, elle est aussi la rencontre, l’affirmation d’une conviction - d’une foi - , la recherche d’un "être au monde", un combat pour.

Une silhouette est un dessin au service du mouvement, in destin inhabituel fondu dans une aventure, c’est la danse des corps et collective. Des silhouettes en lutte, des âmes sur la scène de la vie, des points aux côtés d’autres qui composent une ligne.

Une ligne de front posée en continu au pied des facades de Saint Merry, comme deux camps qui s’opposent, attaquants et défenseurs partageant une même condition.

Ainsi la Lutte vient-elle raconter l’histoire permanente des hommes, en restituant l’Eglise à son ambivalence essentielle : identité spirituelle et message d’ouverture, malgré et au-delà de tous les combats.

Commentaire Florence Carillon

Lire aussi2005-2010 : Hugo Bonamin

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