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Sandra Vasquez de la Hora, « O sole mio »



En marge de l’exposition d’Aurore Pallet dans le claustra

Alors que l’on pouvait se laisser transporter par l’œuvre d’Aurore Pallet.

Proximité de la technique, sujets différents, mais de l’entre deux du rêve, on passe ici à la dénonciation, voire au cauchemar. Toute une tradition, de Goya à Nancy Spero.

Présentation de son œuvre par sa galerie

Ses dessins au crayon recouverts d’une fine couche de cire transparente sont éminemment personnels et en même temps universels. L’histoire de son pays natal, le Chili, la religion, le sexe, les mythes, les réalités sociales, la culture populaire, la mort composent son vaste répertoire de thèmes, et sont récurrents sur l’ensemble de son œuvre.

Le spectateur se laisse happer dans un univers peuplé de créatures fantastiques, taraudées par des préoccupations charnelles et psychologiques dont témoignent les titres : La naissance du péché , Le dernier voyage , La femme enceinte , Aussi vite que possible , Peu d’amis moins de disputes, etc. Le personnage occupe presque toujours le centre de la feuille dont la hauteur dépasse rarement 35 cm. L’artiste utilise de vieux papiers jaunis, souvent lignés, parfois écornés. Une fois les dessins terminés, elle les trempe un par par un dans un bain de cire d’abeille fondue, conférant ainsi une matérialité nouvelle à la feuille de papier fragile.

Sandra Vásquez de la Horra, influencée par l’antipoésie du chilien Nicanor Parra, prodigue dans ses œuvres la même ironie irrévérencieuse. Son iconographie traduit les aspects mi-sérieux, mi-cocasses de la banalité quotidienne dans un langage plastique pétillant, teinté d’humour noir et nourri de culture populaire. À l’instar des antipoèmes de Nicanor Parra dénonçant des situations tragiques sur un ton drôle et faussement anodin, les dessins de Sandra Vásquez de la Horra transmettent un message humaniste sur un mode malicieux.

Quelquefois, le titre, espagnol, anglais ou allemand, est écrit en grosses lettres et incorporé au dessin lui-même. Par cette fusion du mot et de l’image, ses œuvres graphiques s’apparentent à la poésie visuelle.

Sandra Vásquez de la Horra, née en 1967 à Viña del Mar, vit et travaille à Cologne. Diplômée de l’école d’arts graphiques de l’université de Viña del Mar en 1994, elle s’inscrit en 2000 dans la classe de Rosemarie Trockel à l’École des beaux-arts de Düsseldorf, où elle reste deux ans. En 2003, elle obtient un master à l’École supérieure des médias de Cologne. Sandra Vásquez de la Horra a participé à de nombreuses expositions internationales, dont The End of the Line : Attitudes in Drawing , présentée au Blue Coat de Liverpool et à la Fruitmarket Gallery d’Édimbourg (2009) ; elles@centrepompidou (2009) ; Micro-narratives, tentation de petites réalités au Musée d’art moderne de Saint-Étienne (2008) ; et Drawings from the UBS Art Collection à la Tate Modern (2007). Après son exposition personnelle intitulée Mitologica, au Museum Kunst Palast de Düsseldorf (2008), elle en prépare une autre pour 2010, au musée Bonefanten de Maastricht. En 2009, Sandra Vásquez de la Horra a reçu le prix de dessin de la fondation d’art contemporain Daniel & Florence Guerlain. Ses œuvres figurent dans les collections de musées allemands, suisses et français, et dans des collections particulières ou fondations privées parmi les plus prestigieuses.


Voir en ligne : Les photos de la galerie

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