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LES FAITS DU HASARD. EXPOSITION AU 104 < 04-03-18

vendredi 23 février 2018

L’effet du hasard ? Dans l’exposition Les Faits du hasard, ce n’est pas le hasard qui s’impose aux artistes, mais les artistes qui imposent le hasard aux spectateurs. Il ne s’agit pas de hasard accidentel mais bien de hasards organisés par les créateurs. Les œuvres de l’exposition, de technologies parfois assez pointues, impliquent souvent la programmation informatique. De ce fait, les artistes ont la possibilité de programmer l’aléatoire ou l’indétermination, et d’utiliser cette fameuse « générativité » grâce au code, qui fait partie de la grammaire et des principaux outils de l’art numérique. Alors, que voit-on ? Une vingtaine d’œuvre appartenant à un art contemporain numérique dont les résultats expérimentaux ne sont pas toujours reproductibles et qui puise dans toutes les esthétiques. Des manifestes du geste artistique et de la personnalité humaine face au règne du numérique et de la satiété technologique.
V&D a plus particulièrement aimé.
[**Pixel Lent d’Elizabeth Saint Jalmes et Cyril Leclerc*] : un ballet d’escargots portant des leds sur leur coquille

Pixel lent est un ballet performance pour 176 escargots et 2 humains qui évoluent dans une installation plastique et sonore. Chacun des escargots, « augmenté » d’un dispositif technique, devient une entité lumineuse autonome. La présence de sculptures évolutives sédimente le temps passé, présent et à venir ; la musique, tantôt diffusée, tantôt jouée en live, module la perception du spectateur qui déambule dans l’installation. La vidéo projection propose un voyage entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Pixel lent est une expérience sensorielle immersive, un tableau mouvant qui projette chacun dans un rapport intime à la temporalité et au mouvement, et l’invite à la contemplation. Il est fort probable que cette performance audiovisuelle, qui convoque le hasard et la bonne volonté des escargots, reste une des images iconiques de la Biennale !

[**IMPULSE de Martin Messier*] : Une installation où le son et la lumière circulent selon une chorégraphie non-linéaire. Composée de cinq segments, chacun constitué de panneaux métalliques suspendus et reliés entre eux par des fils, l’œuvre s’active au gré d’une programmation lumineuse et sonore semi-aléatoire. Martin Messier propose ici une analogie poético-technologique du fonctionnement du cerveau et du flux de la pensée, sous la forme d’une circulation d’énergie donnée à voir par des trajets lumineux se propageant d’un panneau à l’autre. (>>>)

Quelques détails supplémentaires sur l’œuvre

David Bowen. Tele-present wind
Vivien Roubaud (une machine à fabriquer des barbes à papa)
Fabien Leaustic. Ruines

Après Prosopopées : quand les objets prennent vie en 2015, Les Faits du hasard est à nouveau l’exposition principale de la Biennale Némo, toujours avec la plus grande complicité du CENTQUATRE-PARIS. Codirection artistique : Gilles Alvarez (Directeur de la Biennale Némo) et de José-Manuel Gonçalvès (Directeur du CENTQUATRE-PARIS).

**Approfondir : lire un article sur la symbiose entre l’art et la science