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Nuit blanche 2010 : 10 lieux, 10 œuvres



Un reportage de V&D

La 9e édition de la Nuit Blanche qui s’est déroulée à Paris le 2 octobre, a transformé la ville et ses usages en invitant des centaines de milliers de personnes à découvrir, souvent dans une ambiance de fête, des œuvres contemporaines et des espaces inusités.

Placée par son directeur artistique Martin Bethenod sous le signe de la promenade et de la déambulation, elle s’est structurée autour de trois territoires resserrés : le Centre de Paris autour des îles Saint-Louis et de la Cité, des quais et du Marais, l’Ouest parisien autour du pôle Alma - Trocadéro et des grandes institutions culturelles, l’Est parisien autour du quartier de Belleville.

S’il était impossible de tout voir, il était plus facile de s’intéresser à un morceau de territoire ou, comme V&D l’a fait, d’adopter un point de vue transversal, en choisissant ce qui se passait dans des églises et temples dont le nombre à devenir des espaces culturels d’un autre type le temps d’une nuit ne cesse d’augmenter chacune avec ses styles, ses ambiances, ses œuvres visuelles, le son ne pouvant dans bien des cas en être dissocié. Comme, là encore, il fallait choisir, V&D a préféré se déplacer et rencontrer des artistes, souvent des collectifs, et discuter… tout en ayant conscience de passer à côté d’œuvres marquantes ailleurs !

Donc 10 lieux entre 22h et 5h ! Non pas pour comparer, mais pour déceler ce qui était original et prometteur :
 Saint-Merry (4e) : Puce Muse, La Grande Pictophonie,
 Notre-Dame des Blancs-Manteaux (4e) : Laurent Schneegans, Luminance d’éclipse vive,
 Saint-Paul-Saint-Louis (4e) : Djeff Regottaz, Reflexion !?,
 Temple du Marais (4e) : Aurélie Flor-Jeanmaire, Traversée,
 Sainte-Elisabeth (3e) : Hugo Verlinde, Vide,
 Saint-Eustache (1er) : Jacqueline Dauriac, Ombres fantômes,
 La Madeleine (8e) : Antoine Poncet, Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme,
 Saint-Pierre-de-Chaillot (16e) : Augustin Gimel et Brigite Peroto, Pontifex,
 Saint-Pierre-de-Montmartre (18e) : Labofactory, Waves,
 Notre-Dame-de-la-Croix (20e) : Benoît and Co, LuXXe

V&D vous propose une découverte, un dossier sur ces œuvres et leur contexte

Spectaculaires parfois, intrigantes et poétiques souvent, les œuvres étaient fort différentes. Aucun courant significatif n’en ressortait ; et pour cause elles et leurs auteurs sont à l’image de l’art contemporain, hétéroclites et baroques. Ce qui nous a intéressé plus particulièrement c’est la manière dont elles mobilisaient des technologies étonnantes et se mesuraient à l’ampleur des bâtiments qui les accueillaient. maîtrisées par des artistes seuls. Il nous est apparu que les formes d’art visuels relevaient de techniques très bien maîtrisées par des artistes seuls et bien plus souvent par des collectifs artistiques. Les ateliers des grands maîtres classiques existent donc toujours dans l’esprit, mais sous des formes plus "démocratiques" ou sous la forme de "l’artiste à plusieurs têtes".

Religieuses rarement, méditatives parfois dans leurs finalités ou leurs résultats, elles se déployaient avant tout pour le plus grand plaisir des spectateurs. Le cultuel ouvrait son espace à du culturel, dans des cadres architecturaux incroyablement diversifiés. À la nuit tombée, les sens fonctionnent autrement et la lumière amplifiait la ville jusque dans l’espace du religieux. Les églises et temples qui faisaient partie des « projets associés », c’est-à-dire du « off » de la Nuit Blanche, donnaient leur touche à cette féérie urbaine et apportaient un contrepoint aux lieux plus officiels, car, au vu de leurs comportements, les visiteurs en y pénétrant n’étaient pas débarrassés d’un imaginaire lié au sacré.


Puce Muse 3
DC:393

Saint-Merry (4e) : Puce Muse, La grande pictophonie, performance musicale : symphonie visuelle monumentale pour une cinquantaine de joystickeurs (dont une vingtaine de visiteurs jouant le jeu d’être musicien une heur durant), 2 chefs d’orchestre, un Méta-Instrumentiste et le grand orgue de Saint-Merry.

Saint-Merry (4e) : Puce Muse

Serge de Laubier est un familier de ce lieu, puisqu’il avait déjà produit une œuvre de ce type en 2007. Mais comme c’est un chercheur et un créateur de machine électroacoustique, il s’est associé à des scientifiques de l’université Paris VI pour déployer sur toute l’église, y compris les bas-côtés, la lumière et rendre ses musiciens mobiles dans l’espace alors qu’ils étaient fixes dans la performance précédente. Les spectateurs assis et plus souvent couchés sur le sol étaient plongés dans une symphonie déconcertante où l’électroacoustique dialoguait avec l’orgue autour de l’idée que « la musique est la lumière des ombres ».

Cette œuvre était à la mesure du bâtiment et révélait l’architecture alors qu’en 2007, la lumière utilisait des murs et une partie de la voûte comme écran. Serge de Laubier dans la chaire jouant de son incroyable instrument tenait de Gargantua tant son appétit de création se manifestait dans la grandeur. 20 000 personnes ont applaudi…

Ce spectacle, qui mêle dans un même geste créatif mise en scène, musique contemporaine, œuvres visuelles fortes et grand public, interactivité ou sollicitation du public dans une ambiance festive, ouverte, largement hospitalière, d’où tout message est exclu est une des signatures habituelles dans la manière dont Saint-Merry prend l’art contemporain : une expérimentation à recommencer chaque fois et, avant tout, la mise en œuvre d’une hospitalité des artistes afin de les rendre très proches du public. La proximité de Beaubourg engendre des effets de foules qui eux-mêmes donnent aux œuvres la couleur d’une sorte de succès populaire (d’où les applaudissements réguliers car c’est un spectacle vivant en forme d’œuvre totale).

Dossier de presse complet->voir "documents joints"

Voir dossier visuel dans un autre article de V&D


Notre-Dame des Blancs-Manteaux (4e) : Laurent Schneegans, Luminance d’éclipse vive

Notre-Dame des Blancs-Manteaux (4e) : Laurent Schneegans, Luminance d’éclipse vive

L’œuvre présentée relevait de l’illusion, de la magie de certaines fêtes foraines et n’a cessé de fasciner les visiteurs qui essayaient de décrypter le dispositif présidant à ces effets d’éclipse. La technologie était somme toute simple, mais au service de grands effets : fixé à 17 mètres de hauteur, un gigantesque pendule brillant passait à l’intersection de 5 faisceaux lumineux, devant un fond noir accentuant les contrastes. À cet instant précis, la sphère brillait brusquement de tous ses éclats avant de retrouver immédiatement sa nature, tandis que le fil toujours dans les faisceaux en portait les traces. Mouvement incessant, arrêté périodiquement pour faire passer une lumière rouge plus intense. Mouvement répétitif, trace, éclipse, illusion : tout était pulsation et concentrait l’attention silencieuse des spectateurs. Telle Gorgone, l’œuvre stupéfiait et rendait silencieux le public. C’était bien une église…


Saint-Paul Saint-Louis (4e) : Djeff Regottaz, Réflexion !?, installation

Saint-Paul Saint-Louis (4e) : Djeff Regottaz, Réflexion !?, installation

L’œuvre présentée était à la fois grand public et incroyablement cérébrale, servie par une chaîne technologique très originale. En entrant on pouvait découvrir une foule bruissant devant un immense point d’exclamation, brillant et changeant d’aspect dans les tons de bleu ou de gris. En se rapprochant on constatait que l’œuvre était constituée de petits ventilateurs qui se mettaient en marche ou en lumière selon un ordre caché ; ils faisaient alors onduler un tapis de même forme, fait de paillettes bleutées. Mécanique et électronique étaient mêlées étrangement.

Cette œuvre complexe, installation sensible et poétique, reposait sur un processus savamment pensé : l’appréhension de la présence sonore du public (au travers des chuchotements ou éclats de voix), la transformation en lumière des sons puis la mise en mouvement de l’air selon un dispositif très sophistiqué. En effet, le public réagissait devant le  ! monumental ; les voix étaient alors décomposées par un ordinateur et recodées sous forme de signaux électriques allant jusqu’aux centaines de Leds accrochés aux 4 coins des ventilateurs ; ceux-ci se mettaient alors en marche selon les variations de l’intensité lumineuse et faisaient vibrer les paillettes situées derrière. Le tout sur un fond électroacoustique élaboré à partir des voix antérieures enregistrées (et conservées dans une banque de sons que l’artiste utilisera pour d’autres œuvres plus tard… Une œuvre complexe faite de chaînes d’effets.


D’où venait l’originalité de cette création ?

 La forme : L’immense ! était la réponse à une œuvre métaphysique de Robert Stadler présentée en 2007 dans la même église et qui était formée de ballons blanc en forme de ?

Djeff Regottaz, 2010 / * Robert Stadler 2010

Vidéo sonorisée 40"

Djeff Regottaz, 2010 / * Robert Stadler 2010

 La visée : transposer dans le temps la présence des visiteurs, en en faisant une véritable banque de sons-phonèmes, qui est rendue visible par la lumière et le souffle. Ce n’était rien d’autre qu’un projet d’alchimiste des temps modernes !

 La trace et la mémoire : Révéler aux spectateurs leurs reflets sonores et lumineux (au sens de la traçabilité de la fabrication des produits d’aujourd’hui) et faire que le bâtiment-église en résonne et fasse mémoire. C’était donc une invitation à écouter le lieu. Le public a parfaitement marché, il stationnait sur les bancs, essayait de comprendre cette mécanique incroyablement complexe, tournait autour de ce qui apparaissait un mystère artistique. Belle performance pour ce type de lieu qui accueille habituellement d’autres questionnements.


Temple du Marais (4e) : Aurélie Flor-Jeanmaire, Traversée, Installation

Temple du Marais (4e) : Aurélie Flor-Jeanmaire, Traversée, Installation

Une masse de rubans, souvent rouges, faits de tissus effilochés jaillissant du chœur d’un temple circulaire vidé de ses bancs, passant par dessus l’autel et retombant en cascade au milieu de l’édifice. Une œuvre de femme qui en rappelle une autre de Annette Messager, faite de voiles de tissus qui flottent au vent (Casino 2005). Une multitude de symboles possibles qui ont servi de cadre à une performance du danseur chorégraphe, Jaime Flor.

Les liens de couleur uniforme évoquent la structure de notre être : ceux teints de façon aléatoire, représentent les aspérités et les blessures qui entachent, usurpent ou s’emparent de notre moi véritable. Tous traversent l’eau qui lave et purifie. (Aurélie Flor-Jeanmaire)


Sainte-Elisabeth (3e) : Hugo Verlinde, Vide, installation.

Sainte-Elisabeth (3e) : Hugo Verlinde, Vide, installation.

Alors que les autres œuvres se confrontaient par leur taille à la hauteur des nefs, celle de Hugo Verlinde était à taille d’homme et placée dans un déambulatoire bas de plafond, le reste de l’église plongé dans le sombre. L’œuvre, une installation vidéo en trois stèles verticales, laissait voir des marées de pixels bleutés, toujours différents, créant un espace immatériel et frémissant.

Hugo Verlinde, Vide, installation

En fait ce n’était que trois écrans translucides inertes (une composition trinitaire) sur lesquels était projeté un seul faisceau produit par ordinateur, selon un algorithme produit par cet artiste plasticien/mathématicien. Une fois de plus la fascination s’exerçait au travers d’un paysage sans cesse changeant fait de pulsations de pixels, comme peut l’être un feu de bois, et l’artiste sollicitait notre perception du temps, de l’espace et de l’image. « De lointain et normé, l’espace devient souple et vibrant, jaillissant, infiniment intime » dit l’artiste sur son site. Comme si le spectateur se trouvait quelques instants après un big-bang imaginaire, face au vide qui s’emplit. L’analogie n’est peut-être pas si fausse, quand on sait que cet algorithme réside en trois lignes d’écriture, et qu’il suffit d’en changer un élément ou un terme pour produire un univers totalement différent ; or ce n’est pas autre chose que disent les scientifiques à propos des constantes de calcul de l’univers. Il suffirait de changer un simple chiffre bien au-delà de la virgule pour que l’univers dans lequel nous vivons soit bouleversé. Vertige de la création artistique /interrogation sur ce que signifie création du monde…Une rencontre qui induit la méditation sur ce que veut dire "vide", sans nul doute sur bien d’autres choses et, ici, loin des bruits et des lumières de la rue.

Vidéo 1’ 46" Voir le site de l’artiste et ses films


Saint-Eustache (1er) : Jacqueline Dauriac, Ombres fantômes, Installation et projection.

Saint-Eustache (1er) : Jacqueline Dauriac, Ombres fantômes, Installation et projection.

Cette artiste française connue internationalement poursuit ses recherches sur les pas de Claude Monet en sollicitant le regard du spectateur au travers de ce qu’elle appelle « un art perceptuel. ».

Pour l’église Saint-Eustache l’installation lumineuse était composée d’un disque pendant dans l’espace, soumis à un éclairage fort d’un projecteur mobile aux couleurs changeantes créant avec le disque une ombre, interprétée par l’œil non pas en noir mais dans la couleur complémentaire. Ces « ombres fantômes » toutes de légèreté et de virtualité pouvaient susciter une réflexion sur la perception de la réalité et du plaisir visuel, sur les leurres de la perception rétinienne et cela d’autant qu’elles contribuaient à refaire découvrir le patrimoine de l’église.

La présentation de cette œuvre d’artiste est caractéristique de l’engagement de Saint-Eustache pour l’art contemporain : choisir parmi des personnalités déjà connues, des œuvres pertinentes et fortes qui se veulent très proches de la spiritualité ou de la méditation ; un encadrement strict du passage des visiteurs ; une tentation de témoignage ostensible par des distributions de papiers par des personnes de cette communauté, etc. Une sorte de démonstration que l’Église sait et a les moyens de dire des choses/une vérité sur l’art contemporain et quelle peut être l’alter ego d’un soir à de grands musées. À Saint-Eustache, il est question de grandeur des questionnements sur l’Art, d’un art abouti. Tout est à l’échelle du bâtiment. Le public y adhère, mais plutôt avec un certain recueillement.


Saint-Pierre-de-Chaillot (16e) : Augustin Gimel et Brigite Peroto, Pontifex, installation.

Saint-Pierre-de-Chaillot (16e) : Augustin Gimel et Brigite Peroto, Pontifex, installation.

Les « projets associés », c’est-à-dire la plupart des projets des lieux religieux, semblaient généralement plus libérés que les autres, jouant davantage sur le décalage et l’étonnement. Ainsi, les gyrophares colorés de Brigitte Perroto et Augustin Gimel donnaient une dynamique à l’impressionnante et massive église Saint-Pierre de Chaillot, pur style année 30, néo-byzantin, construite en béton. Détournés de leur fonction première très anxiogène, des gyrophares éclataient de lumière et de couleurs en une grande arche joyeuse ; cela visait à réenchanter la ville, et en particulier un quartier bien raide, dans la nuit. Au fur et à mesure que le passant s’en approchait, l’arc-en-ciel s’éclairait de plus en plus jusqu’à l’illumination totale. L’accumulation et la mise en espace des gyrophares dans l’église faisaient oublier la symbolique urbaine alarmante de ces objets. L’œuvre lumineuse donnait beaucoup de légèreté à cette architecture lourde dans un quartier strict. La variation des couleurs pouvait de même évoquer le côté immatériel du vitrail.

Reportage et photos de Charlotte Szmargad


Place de la Madeleine, Antoine Poncet, Rien ne se perd, Rien ne se crée, Tout se transforme

Place de la Madeleine, Antoine Poncet, Rien ne se perd, Rien ne se crée, Tout se transforme, Ballon d’hélium, et performance

En 1900, une statue fut érigée à la mémoire de Lavoisier, père de la chimie moderne, célèbre pour sa formule ’Rien ne se perd, Rien ne se crée, Tout se transforme’. En 1941 ce bronze fut ’réquisitionné’ pour être fondu... Antoine Poncet a proposé une reconstitution de l’hommage à Lavoisier. A l’endroit exact, inscrite sur un ballon d’hélium géant lumineux la fameuse devise a éclairé la place vide de sa statue. À 20 heures des personnalités du monde scientifique et artistique sont venues lire les discours de l’inauguration de 1900, suivi à 22h30 de lectures d’extraits de "L’allée aux Lucioles" de Raymond Roussel. Avec cette œuvre toute extérieure, il s’agissait de manifester une mémoire des lieux, d’un homme, de son œuvre et cela devant un bâtiment où l’expression « faire mémoire » n’est pas un vain mot…


Saint-Pierre-de-Montmartre (18e) : Labofactory, Waves, Installation

Saint-Pierre-de-Montmartre (18e) : Labofactory, Waves, Installation

Trois bassins étaient installés dans la pénombre de l’église vide.

En fait c’était d’étranges machines faites par un trio d’amis qui ont d’autres activités qu’artistiques : un chercheur en mécanique des fluides(Jean-Marc CHOMAZ), un compositeur acousticien (François- Eudes CHANFRAULT), un architecte (Laurent KARST), tous passionnés de machines hybrides mêlant l’eau ou la vapeur, la lumière et le son.

La surface de l’eau vibrait sous le son et ces ondes étaient projetées sur des écrans ou une chaire. Le bâtiment éatient traversé d’ondes d’origines multiples, sonores stridentes ou visuelles. De cette technique imaginative naquit une expression artistique qui renvoyait bien sûr aux sarcophages et à la mort, à la symbolique de l’eau et, dans une église, à celle du baptême. Des pièces immenses autour desquelles le visiteur tournait…Les sens s’entremêlaient, le caractère religieux du bâtiment les orientaient probablement.

Vidéo sonorisée 57"

Saint-Pierre-de-Montmartre (18e) : Labofactory, Waves, Installation

Métamachines


Notre-Dame-de-la-Croix (20e) : Benoît and Co, LuXXe installations.

Notre-Dame-de-la-Croix (20e) : Benoît and Co, LuXXe installations.

Curieuse église, dont le dynamisme est visible, accueillant de nombreuses œuvres d’artistes uniquement du quartier ! Travaillant les rapports de la lumière et du sacré, l’exposition a réuni les installations de six artistes. Une proposition en écho au 150e anniversaire du rattachement de la commune de Ménilmontant à celle de Paris. A travers les créations des artistes, résonnaient certains souvenirs de la Commune, des lavandières de la rue des cascades, des artisans du quartier…
Les œuvres des artistes plasticiens Mireille Roustit, Eric Dubois, Sylvie Benoit, Shin Shimizu, Alain Snyers et Lika Kato laissaient cependant un goût d’étrangeté, fait de pièces hétéroclites et peut-être trop lourdement empreintes du religieux. Un art d’illustration bien souvent, de dérision sympathiques parfois. Serait-ce le localisme de Ménilmontant, alors que l’art contemporain ne cesse de réinventer de l’universel dans son langage ?


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